Chacun connaît ce film réalisé par Louis Malle en 1987.

Derrière ce film, il y a une vraie scène de vie, un souvenir « douloureux ». Le réalisateur est un ancien élève du Père Jacques, au Petit collège d’Avon, prés de Fontainebleau. Julien, dans le film, c’est Louis Malle qui a assisté à la descente d’agents de la Gestapo le 15 janvier 1944 dans son collège et à l’arrestation du Père Jacques (Lucien Bunel) et de trois enfants juifs que l’institution cachait : Jacques Halpern (17 ans), Maurice Schlosser ( 15 ans), Hans-Helmut Michel (13 ans) caché sous le nom de Jean Bonnet, l’ami de Julien dans le film. Sont aussi arrêtés le maire d’Avon, Rémy Dumoncel et le secrétaire de mairie Paul Mathéry (voir photos)

Le 3 février suivant, les enfants font partie du convoi 67 (environ 1200 personnes) à destination d’Auschwitz. Le Père Jacques est déporté à Neue Breme puis à Mauthausen Güsen. Il connaît la joie de savoir que la liberté est retrouvée mais meurt d’épuisement à Linz le 2 juin 1945.

Il est déporté au camp de concentration de Neuengamme où il décède le 15 mars 1945

Il est déporté au camp de Mauthausen où il décède en Août 1944
Profitant du « déconfinement » partiel, un hommage a été rendu le 2 juin dernier sur la tombe du Père Jacques, dans le couvent des Carmes, en présence d’une douzaine de carmes, de Mme le Maire d’Avon, de trois élus et de Maryvonne Braunschweig, Présidente de l’AFMD 77 et auteure d’articles et de livres sur les « déportés d’Avon« .


Avon, commune membre du réseau « Villes et Villages des Justes de France »…Extrait du site de la mairie d’Avon
Deux autres Avonnais ont été reconnus, à titre posthume, « Justes parmi les nations » pour avoir aidé, aux côtés du Père Jacques, des Juifs persécutés par l’occupant nazi et le gouvernement de Vichy, durant la Seconde Guerre mondiale : Rémy Dumoncel, maire d’Avon et Paul Mathéry, secrétaire de mairie.
C’est à ce titre que la ville d’Avon fait partie du réseau « Villes et Villages des Justes de France ». Elle contribue, avec le soutien du Comité français pour Yad Vashem, à entretenir le souvenir et les valeurs portées par les « Justes parmi les Nations ». Dans cet objectif, en juin 2015, à l’occasion du 70eanniversaire de la Libération, la ville d’Avon inaugurait la rue « des Justes »en leur honneur.
Des remerciements particuliers au Cercle d’Etude de la déportation et de la Shoah qui nous a fait part de cet hommage et nous a permis de mieux connaître le Père Jacques et la réalité de ce mois de Janvier 1944. Voir leur article ICI